Hiverner son pulvérisateur, les bon réflexes !

❄️ Hiverner son pulvérisateur : les bons gestes pour une nouvelle saison en toute sécurité

Lorsque la campagne de pulvérisation touche à sa fin, une dernière étape – souvent sous-estimée – conditionne pourtant la longévité et la performance du matériel : l’hivernage du pulvérisateur. Bien réalisé, il protège l’appareil, sécurise les opérations futures et évite des frais de réparation parfois conséquents.

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🌱 Pourquoi hiverner son pulvérisateur ?

Le froid peut provoquer des dégâts importants : fissures dans la pompe, détérioration du circuit, joints abîmés… Bref, tout ce qu’on souhaite éviter avant de redémarrer la saison ! Avec un hivernage soigné, vous garantissez la protection du matériel et prolongez sa durée de vie.

1️⃣ Préparer son poste de travail et s’équiper correctement

Avant toute intervention, il est indispensable de porter les équipements de protection individuelle :

• lunettes contre les projections,
• combinaison adaptée,
• gants nitrile.

Le nettoyage peut se faire :

• sur une aire de lavage agricole équipée d’un système de récupération des effluents,
• ou directement au champ, en respectant strictement la réglementation (rinçage uniquement après désamorçage total de la pompe, effluent pulvérisé sur la parcelle jusqu’au nouvel arrêt de la pompe).

2️⃣ Nettoyer soigneusement le pulvérisateur

✔️ L’intérieur et l’extérieur : Un nettoyage intégral à l’eau claire est essentiel. Des détergents spécifiques peuvent être utilisés pour faciliter l’opération.

✔️ Les points sensibles : Accorder une attention particulière :

• aux filtres,
• à la vidange des rampes et du fond de cuve,
• aux flexibles, raccords, tuyaux hydrauliques,
• au système antigoutte,
• au bon état de la rampe et à la structure générale,
• à la pompe et au niveau d’huile.

C’est le moment idéal pour effectuer un check-up complet du système de pulvérisation.

3️⃣ Entretenir et contrôler les buses

Les buses jouent un rôle central dans la qualité d’application.
Pour un entretien optimal :

• démonter les buses,
• les laisser tremper 24 heures dans un produit adapté,
• rincer et brosser soigneusement.

Si un joint montre des signes de fatigue, mieux vaut le remplacer immédiatement. Pour déboucher une buse sans risque, privilégier des outils dédiés (brosse à buses, air pressurisé) plutôt que de souffler à la bouche – un geste encore trop fréquent et dangereux pour la santé.

4️⃣ Vérifier l’intégrité de l’appareil

Avant d’introduire l’antigel, quelques contrôles rapides permettent de repérer d’éventuels défauts :

• mesure du débit des buses,
• recherche de micro-fuites sur les raccords,
• inspection de la rampe (droiture, corrosion, points de fragilité),
• contrôle de l’état des tuyauteries.

Un petit travail de reprise sur des zones rouillées peut éviter une détérioration accélérée au fil des saisons.

5️⃣ Mettre le pulvérisateur hors gel

Une fois l’appareil propre et vérifié, il est temps de le protéger du froid.
L’utilisation d’un antigel adapté permet de sécuriser l’ensemble du circuit : cuve, pompe, conduites, rampe…

Exemple pour une protection jusqu’à –20°C :
👉 préparer un mélange 50 % eau / 50 % antigel agricole (type Bio HP).
Verser la solution dans la cuve vide, puis faire fonctionner toutes les commandes successivement (incorporation, agitation, pulvérisation, rinçage…). L’objectif : remplacer l’eau résiduelle du circuit par l’antigel.

6️⃣ Ne pas oublier le contrôle technique

La réglementation évolue. Depuis le 1er janvier 2021, la validité d’un contrôle technique est de 3 ans (décret n°2018-721).
Pour les pulvérisateurs neufs, rien ne change : le premier contrôle doit être réalisé au bout de 5 ans.

L’hivernage est le moment idéal pour vérifier la date d’échéance et programmer, si nécessaire, le prochain passage.

7️⃣ Reprise de la saison : les bons réflexes

Lorsque les premiers traitements redémarrent, un rinçage complet du pulvérisateur à l’eau claire s’impose.
👉 La solution antigel ne doit pas être pulvérisée sur les cultures.
Elle doit être évacuée sur une aire de lavage conforme, permettant la récupération des effluents.

🔧 En résumé : un geste d’entretien simple… mais indispensable !

Un pulvérisateur bien hiverné, c’est :

• moins de pannes,
• plus de sécurité,
• un matériel prêt à performer dès les premiers passages au champ.

Et au final, c’est aussi une meilleure maîtrise des coûts et de la qualité des traitements.